Réformer et apaiser

Publié le par Guillaume P

sarko.pngMardi dernier, pour sa troisième intervention télévisée de l’année, Nicolas Sarkozy s’exprimait face aux Français, deux jours après le remaniement ministériel. Interrogé par Claire Chazal, David Pujadas et Michel Denisot, le Président a souhaité se poser en défenseur du mouvement lorsqu’il s’agit d’adapter le pays à son environnement mais également en réassureur général concernant sa propre conduite du pays.

En direct et pendant plus d’une heure et demi, c’est sur une note gaullienne que le chef de l’Etat a justifié dès le début de l’émission sa décision de reconduire François Fillon à Matignon : « Il fallait une certaine stabilité de nature à apaiser le pays ». Le choix d’un premier ministre s’étant selon lui fait en fonction de « l’intérêt général ». « J’ai pensé qu’il serait le meilleur pour la France » a-t-il ainsi affirmé aux journalistes des trois chaines. S’exprimant depuis le salon Murat où se tient traditionnellement le Conseil des ministres, Nicolas Sarkozy souhaitait ainsi fixer le cap de l’Etat et tracer un chemin d’espoir dans un pays ou l’opinion reste pessimiste sur les perspectives d’amélioration de la croissance.

« Je ne mettrai pas les sujets sous le tapis »

Détaillant la « seconde étape » de son mandat, on pouvait ce soir-là se féliciter de ne pas revoir, en un futur présidentiable, l’ombre jospiniste de 2001. Défendant en priorité la poursuite des réformes, le Président assurait ainsi ne pas s’intéresser à sa réélection, fourvoiement qui avait alors fait décrocher les électeurs de l’actuel retraité de l’île de Ré, ayant bien perçu la levée de pied pour se préparer à la présidentielle. Pour mener le combat des 500 jours, l’actuel président du G20 (pour une année depuis le 12 novembre dernier) a ainsi ouvert la voie à d’ambitieuses réformes. Qu’elles concernent la dépendance, la fiscalité mais aussi le chômage des jeunes dont il faut s’empresser d’enrayer l'insupportable augmentation, celles-ci traceront, comme l’entend la feuille de route de l’Elysée, les dernières perspectives du quinquennat.

Sans oublier l'indispensable union et rassemblement de la majorité présidentielle, de toute la majorité présidentielle, des libéraux aux centristes, des radicaux aux gaullistes... : les nombreuses réunions et déclarations liant Fillon, Borloo, Novelli, Bertrand, Copé, Daubresse, Morin, MAM sont les symboles clairs de la nécessaire unité de notre famille politique qui a besoin de tous ses talents et de toutes ses sensibilités.

Du côté présidentiel, le plan de bataille semble donc être en place, c’est maintenant à la gauche d’essayer d’aligner un tryptique gagnant : un candidat crédible, un projet cohérent et des alliances durables… Jusqu'alors, la dramatique gestion de ces derniers sur l’épisode des retraites a plutôt prouvé le contraire. Au-delà des promesses démagogiques, le parti socialiste ne semble aujourd’hui fertile qu’aux frénétiques querelles internes et cela, les Français l’ont bien compris.

Publié dans vie nationale

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C
<br /> Ce qui est frappant chez les socialistes c'est leur capacité à s'unir au niveau local, et cela toute la droite en subit les conséquences. Portez vous en rassembleur monsieur peltier, nous<br /> commençons à regretter beaucoup marc pommereau.<br /> Je n'habite malheureusement pas dans votre canton ( et pourtant pas loin -rageant!- ) mais je vous adresse déjà mes meilleures voeux pour les mois qui viennent<br /> <br /> C.L<br /> <br /> <br />
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R
<br /> Dans tous les cas on se rappelle du sort de Royal-Hollande! Alors à qui le tour? DSK-StClair ou Montebourg-Pulvar ?!<br /> <br /> <br />
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G
<br /> Le tryptique dont vous parlez n'est même pas réuni sur tours, cela fait 3 jours que la NR rapporte le massacre interne du PS pour les cantonnales de Tours Est !!!<br /> <br /> <br />
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